« Women for Water » : une victoire pour l’Association des Femmes de Makwacha
Jean-Michel Champault, lors de sa visite au village de Makwacha a pu observer les avancées du projet « Women for Water ». Il rapporte aujourd’hui, entre autres, le témoignage des membres de la toute nouvelle Association des Femmes de Makwacha.
Le forage du deuxième puits © PICHA
AAD, à l’occasion de la visite de Jean-Michel Champault, a ainsi remis la propriété des puits à l’Association des Femmes de Makwacha. Les six membres du bureau de l’association, désormais responsables de la gestion de l’accès à l’eau et de la maintenance des puits, ont rapporté à la jeune journaliste Jacky Ngongo de la RTNC leurs premières impressions quant à l’accès à l’eau potable.
Les six membres de l’association en charge de la gestion des puits
avec la journaliste Jacky Ngongo de la RTNC © PICHA
Les membres de l’association estiment que les femmes du village viennent environ deux fois par jour s’approvisionner en eau potable. Ramenant, tôt le matin et tard dans l’après-midi, des bidons de 20 litres sur leur tête, elles apportent à chaque foyer une quarantaine de litres d’eau potable pour couvrir les besoins essentiels et les différentes tâches ménagères.
Propriétaires officielles des puits depuis peu, les femmes de l’association n’en démontrent pas moins une gestion réfléchie concernant l’accès aux pompes. En effet, si le tarif forfaitaire demandé pour utiliser la pompe n’est pas payé par tous les habitants, l’association oeuvre pour que l’ensemble de la communauté en bénéficie. « À chacun sa façon de voir les choses, affirment-elles, nous ne forçons pas les habitants à payer. Ils payent petit à petit. D’autres ne payent pas, par absence totale de moyen ». Tous peuvent donc se servir de la pompe, et même plus, ils sont encouragés à le faire.
Même les hommes se servent de la pompe …
© PICHA
Les membres de l’association tentent en effet de persuader les habitants récalcitrants, parfois dubitatifs quant aux bienfaits de cette nouvelle eau. L’adaptation, comme le dit Fernande, la Présidente de l’association, doit se faire au rythme de chacun…
Les femmes de l’association sont, elles, bien convaincues des vertus de l’eau saine ; c’est pourquoi ces dernières ont tenu à organiser une grande fête à l’occasion de la fin du chantier. Les membres de l’association, après avoir cuisiné pour les habitants de Makwacha et des environs du fou-fou de maïs et du poisson, ont improvisé, en l’honneur de ces nouveaux puits, la « danse de l’eau » (Muchenzo ya Mayù en swahili).
Avant que la fête ne commence…© PICHA
Les femmes de Makwacha et la « danse de l’eau » le 5 mars 2012 © PICHA