La première session des ateliers de danse organisés par AAD, dans le cadre de la déclinaison centrafricaine de son programme phare « Refugees on the Move« , s’est conclue avec succès dans le camp de réfugiés congolais de Batalimo, Centrafrique (RCA). Orchestré avec talent par le chorégraphe centrafricain Boniface Watanga, et ce malgré une situation politique plus qu’instable en raison du récent coup d’Etat en RCA, le programme a continué sans interruption ni difficultés pendant un mois.
Centrée autour de la conviction qui est la nôtre que la danse est un outil thérapeutique ainsi que de médiation sociale et culturelle au sein des camps de réfugiés, cette première session avait pour but l’apprentissage aux réfugiés des mouvements de base de danse traditionnelle, hip-hop et contemporaine. Maintenant qu’ils ont assimilé ces techniques, les réfugiés pourront au cours des deux prochaines parties du programme se concentrer sur la création d’un spectacle chorégraphié qui pourrait être présenté à Bangui le 20 juin prochain, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, si les conditions sécuritaires le permettent.
D’autre part, ces rassemblements autour de la danse, qui ont également permis un brassage avec la population locale de Batalimo, ont été l’occasion de transmettre des messages de bonnes pratiques sanitaires.
Parallèlement, des ateliers d’animation culturelle ouverts aux enfants et aux jeunes étaient tenus dans des écoles du camp de Batalimo. Au programme : jeux de clown, de calcul, d’orthographe, mais aussi sensibilisation à l’hygiène et utilisation de la danse pour favoriser la communication entre les enfants. Des contes traditionnels congolais, traduits pour l’occasion en français, ont également été racontés aux enfants pour les familiariser et les entraîner au français.
Avec une centaine de réfugiés participant de façon régulière aux ateliers de danse et plus de 3000 personnes impactées, c’est avec succès que commence « Refugees on the Move » en Centrafrique. C’est donc avec une motivation redoublée que nous travaillons dès aujourd’hui à la mise en place de ce programme dans l’ensemble des dix pays cibles, à commencer par la Tanzanie et le Burundi dès cette année.