Nouvelle étape subsaharienne pour « Refugees on the Move », puisqu’après le Tchad et la Centrafrique c’est au Burundi qu’African Artists for Development – aidé de ses partenaires locaux – vient tout juste d’implanter une nouvelle déclinaison de son programme visant à lutter contre la violence, la monotonie et la rudesse des camps de réfugiés au moyen de l’organisation d’ateliers de danse.
C’est dans camp de Bwagiriza, dans l’est du pays, que les ateliers ont commencé à la toute fin du mois de novembre. Comme pour donner le coup d’envoi officiel du premier engagement d’AAD au Burundi, Gervanne Leridon et Jean-Michel Champault –respectivement co-présidente et délégué général d’AAD – se sont rendus sur place pour rencontrer les partenaires et formateurs locaux, et exposer la particularité de leur démarche liant art contemporain et initiative de développement local.
Les activités pouvaient donc commencer. Menés par le chorégraphe burundais Ciza MUHIRWA – accompagné de son équipe de formateurs et percussionnistes –, les ateliers se sont étalés sur une durée de un mois, six heures par jour, initiant les réfugiés aux rudiments de danse hip-hop et traditionnelle.
Autre événement remarquable, les réfugiés de Bwagiriza ont eu la chance de voir la visite du très renommé chorégraphe burkinabé Salia SANOU, venu se former au programme « Refugees in the Move » en vue de sa réplication au Burkina Faso. Il a également – à cette occasion – gratifié les réfugiés de plusieurs master class, participant pleinement à cette « alliance de progrès » au cœur du projet.
Dernier moment fort, venant ponctuer une première session réussie et unanimement saluée par les partenaires sur place – au premier rang desquels l’ONPRA, l’IRC et l’UNHCR –, la cérémonie d’adieu à Nelson Mandela qui a vu l’ensemble des réfugiés se réunir pour honorer la mémoire d’un homme de paix, de vision, et de réconciliation pour l’Afrique.