Refugees on the Move RDC : un article de l’UNHCR sur la cérémonie de clôture

mercredi 11 mai 2016

L’UNHCR RDC nous a transmis un bel article sur l’expérience Refugees on the Move en RDC. A lire ci-dessous:

 

 

<< RCA MA MERE, RCA MON CŒUR >> tel est  intitulé  ce spectacle de danse et de musique qui s’est clôturé ce 25 mars au camp de Mole, en présence des autorités locales, la CNR, l’UNHCR et ses multiples partenaires ainsi que de nombreux réfugiés. Ce titre traduit l’amour que les Centrafricains ont pour leur pays. Plus de 450 réfugiés chrétiens et musulmans  ont pris part à ces différents ateliers, deux mois durant, dont 314 femmes et jeunes filles. Les participants étaient regroupés selon l’âge et la catégorie de danse: les  enfants de 5 à 11 ans ont été formés comme des majorettes, ceux de 13 à 21 ans ont appris des danses Afro contemporaines, ceux de 18 à 35 s’étaient concentrés  aux danses contemporaines et Hip Hop. A partir de  35 ans révolus,  des danses traditionnelles et le théâtre. En dépit de son aspect culturel, AAD a voulu faire de la danse un outil de médiation sociale et de reconstruction psychologique.

 

 

Car ce n’est un secret pour personne, la guerre qu’a connue la Centrafrique depuis 2013 a poussé  musulmans et  chrétiens à vivre a couteau tiré, entrainant des conséquences néfastes départ et d’autre (d’importants dégâts matériels et humains). Elle est à la base du  déplacement massif des Centrafricains vers les pays voisins dont la RDC qui héberge au 29 février,  112.751 réfugiés et environ 20.600 particulièrement  au camp de Mole dans la Province du Sud Oubangui (Ex Equateur).

 

Ces hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux ont été contraints de quitter  leur pays d’origine à cause des  atrocités dont ils étaient victimes (massacre, pillages, viol, tortures, enlèvement et exécutions extra judiciaires), de la part des groupes armés Seleka et  Anti Balaka. Cette danse leur permet également d’oublier certains mauvais souvenirs de ce conflit, d’éliminer les stresses, les traumatismes et la peur, a fait savoir la présidente du camp de Mole, dans son mot de bienvenue. En outre, elle  donne  l’occasion à AAD de dénicher le talent caché des réfugiés qu’il pourrait plus tard  recruter dans son groupe. A travers le spectacle et la chanson, les artistes formés condamnaient la guerre, les divisions et les violences qui ont déchiré leur pays pendant longtemps et invitaient leurs homologues chrétiens et musulmans à la vraie réconciliation, l’unité  et à la reconstruction de la RCA. << Oublions ce qui s’est passé>>  c’est le slogan qui revenait souvent dans leurs bouches.  Ce genre d’initiatives permet non seulement de briser les stéréotypes et préjugés ancrées dans certaines mentalités  mais favorise tout de même la cohésion sociale entre Centrafricains et redonne surtout la confiance à ces deux communautés, chrétienne et musulmane qui sont censées vivre ensemble.

 

Prenant la parole, la cheffe de bureau de l’UNHCR/Zongo a encouragé les réfugiés à plus de solidarité entre eux quel que soit leurs sexes, religions ou tribus, avant de remercier AAD pour cette activité qui  rapproche davantage les deux communautés. Il faut rappeler qu’AAD est impliqué dans plus d’une quinzaine de programmes en Afrique et propose des ateliers de musique et de danse dans les camps des réfugiés de l’Afrique Sub-saharienne. Le programme ‘’Refugees on the Move ‘’ a déjà été décliné dans sept camps entre autre au Tchad, en Centrafrique, au Burundi, au Burkina-Faso et en RDC (au camp Mole) entre février et mars 2016.

Les organisateurs ont apprécié la participation massive des femmes et jeunes filles réfugiées à ces ateliers dont la deuxième phase est prévue du 10 mai au 20 juin prochain.  Ils déplorent cependant, le fait que cet apprentissage ait  semé d’embûches, surtout pour les femmes mariées qui ont subi beaucoup de violences de la part de leurs maris». Témoignage qui rend encore plus nécessaire l’intensification des campagnes de sensibilisations contre les violences faites aux femmes dans les camps des réfugiés.

 

                                                                                         FAIT A ZONGO, LE 25 MARS 2016  

                                                                                         P. I / UNHCR /GBADOLITE