Matthias Leridon, co-président d’Artistes Africains pour le Développement, parmi les auteurs de l’ouvrage récompensé par le Prix de la Francophonie-Turgot

mercredi 05 mars 2014

Le prix de la Francophonie Turgot 2014 a été attribué au tome III de l’ouvrage Prévention des crises et promotion de la paix, paru en 2013 aux éditions Bruylant sous la direction de Jean-Pierre Vettoraglia.

Parmi les co-auteurs prestigieux de ce tome consacré aux « Déterminants des conflits et aux nouvelles formes de prévention », figure Matthias Leridon, Président de Tilder, co-Président du Fonds de dotation Artistes Africains pour le Développement.

Le Prix sera remis le 20 mars prochain aux auteurs par Bernard Cazeneuve, Ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget. Abdou Diouf, Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, le souligne dans la préface de ce livre, « seule une compréhension des déterminants contribuera à éviter la récurrence des crises et des conflits ». De plus en plus de conflits reposent sur la non-acceptation des différences culturelles et cultuelles ; dans ce cadre, la culture n’est pas pas seulement un déterminant des conflits, elle peut aussi devenir un moyen de participer à leur résolution, un outil de médiation.

C’est ce rôle de médiation des conflits de la création artistique contemporaine que Matthias Leridon, co-président d’Artistes Africains pour le Développement (AAD) met en avant dans le chapitre « Les artistes, émissaires de la paix ». En partant de l’expérience de plusieurs programmes d’AAD, Matthias Leridon montre qu’il est possible d’amener des populations en conflit sur le terrain de l’art, pour leur permettre de dépasser les souffrances, les tensions, et de retrouver la valeur de l’individu comme le sens de l’universel.

Le programme « Refugees on the Move » en est un formidable exemple. Il fait intervenir des chorégraphes africains contemporains dans les camps de réfugiés de l’UNHCR au Tchad, en Centrafrique, au Burundi, au Burkina-Faso et en Tanzanie. Comme le souligne le co-président d’AAD, ce projet est « un formidable laboratoire d’expérimentation de la dynamique vertueuse que crée l’introduction d’une pratique artistique auprès d’individus directement meurtris par la guerre ».

Artistes Africains pour le Développement n’agit pas seulement auprès des réfugiés ; le Fonds utilise ce vecteur de la culture et de la création contemporaine dans tous ses projets visant à remplir les Objectifs du Millénaire. Ces actions ont bénéficié, en 2013, à plus d’un million d’Africains. Cette approche unique a su convaincre aussi bien la Clinton Global Initiative que l’Organisation des Nations Unies, qui a accordé à AAD le statut consultatif auprès du Conseil économique et social.

http://fr.bruylant.larciergroup.com/titres/130315_0_0/determinants-des-conflits-et-nouvelles-formes-de-prevention.html