Né en 1978 à Lubumbashi en République démocratique du Congo, Sammy Baloji est diplômé en lettres de l’Université de Lubumbashi. Il s’est d’abord intéressé à la bande dessinée avant de se tourner vers la photographie et la vidéo.
Son thème de prédilection est la notion d’héritage industriel et culturel de son pays, se penchant sur l’histoire de sa région, le Katanga. Il s’interroge sur la notion de mémoire et sur les vestiges de la colonisation.
Les photographies de la série « Mémoire » associent des photographies actuelles des friches industrielles de l’ancien fleuron industriel katangais, la Gécamines (Société Générale des Carrières et des Mines), symbole de l’ancienne puissance industrielle du Congo belge, à des images d’archives en noir et blanc.
En 2005, il présente à Bruxelles « Vues de Likasi », montage photos de 60 cm de hauteur et de 200 mètres de long de la ville minière de Likasi qui met en scène son passé architectural colonial et l’entremêle à son aspect présent. Cette exposition sera présentée à Cap Town en Afrique du Sud et à Maputo au Mozambique.
Sammy Baloji réalise en 2007 un travail photographique au Mozambique lors d’une résidence de création : en remontant l’une des artères principales de Maputo, l’avenue Avénida Vladimir Lénine, il revisite l’histoire récente de cette ville.
En 2008, il a créé les Rencontres de l’Image de Lubumbashi : PICHA ! (qui signifie « image » en swahili). Cet événement porte un double objectif : montrer aux populations locales des images d’archives sur leur histoire et présenter le travail en arts visuels d’artistes africains contemporains émergents. La dernière édition de PICHA s’est tenue en 2012/13 avec la commissaire Elvira Dyangani Ose et connue un succès populaire.
Sammy Baloji s’atèle aujourd’hui à un autre projet, «Allers et Retours », à la recherche des traces d’une confrontation entre les cultures occidentales et celle du Royaume du Kongo. Il a présenté en 2009 au Musée du Quai Branly à Paris une première ébauche de ce travail.
Lauréat de deux prix à la Biennale de Bamako en 2007, il a été finaliste du Prix Pictet à Paris en 2009 pour sa série « Mémoire » et lauréat du prix Pince Claus de la Fondation du même nom pour la culture et le développement pour son œuvre « Mémoire ».
Il a participé à différentes expositions internationales à travers le monde, à la première édition de PhotoQuai au Musée du Quai Branly à Paris, ou encore au Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren en 2009 et 2011.