AAD à AKAA (Also Known as Africa) !

jeudi 17 novembre 2016
© Frédérique Toulet
© Frédérique Toulet
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Anne-Sophie Ducreux, Salia Sanou, Stéphane Maisonneuve© Frédérique Toulet © Frédérique Toulet
Anne-Sophie Ducreux, Salia Sanou, Stéphane Maisonneuve© Frédérique Toulet © Frédérique Toulet
Gervanne Leridon, Matthias Leridon et Jean-Michel Champault © Clémentine Bessade
Gervanne Leridon, Matthias Leridon et Jean-Michel Champault © Clémentine Bessade
© Frédérique Toulet
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© Frédérique Toulet
Salia Sanou et ses danseurs dans les fragments du spectacle
Salia Sanou et ses danseurs dans les fragments du spectacle "Du Désir d'horizon". © Clémentine Bessade

AKAA (Also Known As Africa) -première foire d’art contemporain et de design d’Afrique- s’est tenue au Carreau du Temple à Paris du 11 au 13 novembre 2016. L’occasion pour African Artists for Development (AAD) de présenter ses projets au sein d’un très bel espace.
 
Fondée et dirigée par Victoria Mann, AKAA a accueilli plus de 15 000 visiteurs ce weekend, marquant un franc succès pour sa première édition. Une trentaine de galeries de onze pays exposaient 123 artistes –photographes, peintres, plasticiens, céramistes…- venus du continent ou d’ailleurs. A travers eux, une Afrique plurielle et sans frontière nous était donnée à voir.
 
Toute l’équipe d’AAD était réunie afin de proposer une immersion totale dans le projet «Refugees on the Move» et sa philosophie qui repose sur l’idée de faire de la danse un outil de médiation sociale et culturelle au sein d’une dizaine de camps de réfugiés en Afrique subsaharienne. A travers des paroles de réfugiés, des photographies réalisées par le photographe burundais Teddy Mazina et la photographe française Elodie Grégoire, ainsi que des vidéos réalisées sur place, nous avons souhaité exposer la force de l’art comme levier d’action dans le secteur du développement.
 
Le chorégraphe burkinabé Salia Sanou nous a notamment fait l’immense plaisir de venir avec ses danseurs Asha Thomas et Ousséni Dabare présenter au public d’AKAA des fragments de son spectacle « Du Désir d’Horizons ». Ce dernier illustre le parcours du chorégraphe et celui des réfugiés rencontrés au sein des camps du Burkina Faso, dans le cadre du projet « Refugees on the Move ».
 
Enfin, petits et grands ont pu tout au long du weekend (re)découvrir l’exposition itinérante Lumières d’Afrique à travers son film du même nom, dans lequel 54 artistes de renommée mondiale, un pour chacun des 54 états du continent, présentent une œuvre créée à partir d’une même source d’inspiration : « L’Afrique des Lumières ».
 
AKAA a aussi été pour nous l’occasion de coups de cœur pour de nombreux artistes.
Parmi eux, pour n’en citer que quatre:

 
– L’ivoirienne Joana Choumali et son travail photographique sur la question de la scarification. Dans une série de portraits studio saisissants, la photographe s’intéresse aux Hââbrés, cette dernière génération de personnes aux visages marqués d’incisions, et les immortalise dans toute leur dignité et fierté.
 
-Le designer graphique éthiopien Girma Berta. Le jeune artiste pluridisciplinaire de 26 ans a remporté la bourse Getty Images Instagram 2016. Ses images au format carré, si cher à l’application de partage de photos et vidéos, sont un mélange de découpes de photos de street photography prises au smartphone dans les rues d’Addis-Abeba, et apposées à des fonds numériques aux couleurs chaudes.
 
-Le céramiste franco-béninois King Houndekpinkou aux influences multiples parmi lesquelles le Japon et la poterie de Bizen, mais aussi la culture animiste.
Ses œuvres qui résultent d’un travail complexe parlent d’elles mêmes pour retransmettre le lien de l’artiste à la terre, l’argile, ses émotions, sa chaleur, son regard sur le monde et une certaine spiritualité.
 
-Le plasticien et designer Evans Mbugua accompagné du peintre, photographe et plasticien Saidou Dicko qui ont imaginé le stand de la maison de thé Cape and Cape en hommage aux studios africains de photographie. Les sigles Cape and Cape se mêlent et se répètent pour mieux nous plonger dans un univers olfactif de thés et de rooibos. Il suffit de prendre place sur leurs tabourets et de se laisser envoûter pour se plonger dans une Afrique contemporaine, urbaine, colorée et dynamique.
 
AKAA – La presse en parle :
 
AKAA : toute l’Afrique à la RépubliqueLe Point
 
AKAA: l’art contemporain d’une Afrique sans frontièresRFI